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Biographie Félix Bastin
Chapitre V : La campagne de l’Yser de 1914 à 1917
Au moment de la déclaration de guerre, Félix Bastin venait d’être promu commandant et d’être désigné comme chef de service au premier de Ligne.
Durant les hostilités, il passa de la cinquième D.A. à la deuxième D.A. où il fut promu Major médecin le 21 juillet 1916.
Il y dirigeait une formation sanitaire lorsque sur sa demande, désirant faire partie d’une unité combattante, il fut affecté au huitième régiment d’artillerie, démontrant par là qu’il préférait affronter plus de danger pour mieux accomplir son devoir.
Un dessin au crayon, que nous reproduisons ci-dessous témoigne déjà en 1915 de ce que les temps dur de la guerre, comme beaucoup d’autres, l’avaient marqué physiquement.
Félix Bastin ne se dévoue pas seulement au chevet des blesses belges mais aussi de blesses français.
Un rapport d’un officier supérieur de l’armée française, dont nous possédons l’original, donne des précisions au sujet des dates mais non de l’année, et évoque le dévouement de plusieurs médecins belges à plus de 300 blessés français.
En premier lieu, il remercie le docteur de régiment, le Major Félix Bastin, directeur, les médecins Drousie et Daels, chefs de service de l’hôpital d’évacuation d’armée belge en collaboration avec l’ambulance 4/62R
(Précision : Il s’agissait de l’H.E.A. (Hôpital d’Evacuation en Arrière à la gare d’Adinkerke))
Il est trop long pour le reproduire ici mais voici les premières lignes :
« A Avecapelle, les 24 et 25 octobre, au front de la bataille de l’Yser, le médecin de régiment Bastin a donné ses soins dévoués à plusieurs centaines de français – fusiliers marins – qui ont été par son intervention traités, sustentés en gare d’Avecappelle où un service médical n’avait pu être aménagé. »
Suit le détail de tous les endroits où les blessés ont été soigné et le rapport se termine comme suit :
« En conséquence de ce dévouement digne des plus grands éloges et qu’il est opportun de mettre en exemple, afin de témoigner notre gratitude, il convient éminemment de proposer pour un ordre français : le médecin de régiment Bastin Félix Jules Ernest, directeur de l’hôpital d’évacuation d’armée belge, le médecin de régiment Drousie Joseph, chef de service au même établissement, le médecin de régiment Daels, chef de service au même établissement. »
Cette reconnaissance française n’eut jamais lieu et pour cause.
L’original que nous possédons toujours lui avait été confié pour être transmis par la voie hiérarchique au ministre français compétent.
Le major Bastin l’avait encore dans ses effets militaires quand 10 jours plus tard, il tombait au champ d’honneur.